Au cours des quelques dernières années, les ententes de télétravail ont rapidement transformé la façon dont les gens travaillent et vivent. Les modèles de travail à distance ou hybride offrent aux employés davantage de souplesse et de liberté par l’élimination ou la diminution significative des trajets quotidiens, permettant une meilleure conciliation travail-vie personnelle. Les employeurs en ont également reconnu les bienfaits, comme une productivité accrue et, dans certains cas, une baisse des frais généraux grâce à une main-d’œuvre entièrement en télétravail.

Toutefois, une étude récente menée par la Banque fédérale de réserve d’Atlanta a mis en évidence une conséquence inattendue : l’émergence de la consommation de substances psychoactives pendant la journée. Vingt-sept millions d’Américains en âge de travailler (entre 25 et 54 ans) présentent un trouble lié à la consommation de substances, soit une augmentation de 23 % en comparaison avec la période précédant la pandémie.

Même pour les personnes sans trouble lié à la consommation de substances, des actes en apparence anodins comme prendre une bouffée d’un joint ou ajouter un peu de spiritueux à une tasse de café pour affronter la journée peuvent entraîner des conséquences importantes sur la santé globale, la productivité et les niveaux de performance des employés.

La Dre Terri-Lynn MacKay, psychologue agréée et directrice de la santé mentale à ALAViDA Consommation de substances, un produit de LifeSpeak inc., présente de précieuses réflexions sur la hausse inquiétante des troubles liés à la consommation de substances chez les employés en télétravail. Elle a récemment fait l’objet d’un article publié par la SHRM, dans lequel elle fait la lumière sur ce sujet.

Elle explique que l’isolement est l’une des principales raisons de l’augmentation de la consommation de substances chez les personnes en télétravail ou en travail hybride.

« La recherche nous montre désormais que nos relations interpersonnelles sont le plus grand indicateur à la fois de bien-être et de longévité, nous dit la Dre MacKay. Bien que le télétravail présente de nombreux avantages, il ne permet pas le même niveau de véritable rapport humain tangible qui se produit lorsqu’on est présent physiquement auprès d’un autre être humain. »

La Dre MacKay explique que la consommation de substances diurne des employés en télétravail peut être attribuable à divers facteurs, notamment une plus grande proximité aux drogues et à l’alcool durant la journée, une diminution de la conscience des autres en-dehors du bureau, des sentiments d’ennui et le manque de contacts sociaux avec les collègues. Elle dit que la ligne entre le travail et la vie personnelle est également plus floue, ce qui crée une attente envers les employés d’être ultra-connectés au travail virtuel. En plus des effets de l’isolement, ces facteurs contribuent ensemble à l’augmentation de la consommation de substances pendant la journée chez les personnes en télétravail.

« Pour bien des gens qui consomment, les sources de stress du quotidien ont excédé leur répertoire de stratégies d’adaptation, donc ils se tournent vers l’alcool ou les drogues afin de réguler leurs émotions négatives comme la tristesse, la solitude et le sentiment d’accablement, affirme la Dre MacKay. Nous avons beaucoup entendu parler du concept de durant la pandémie, et beaucoup de gens ont ressenti cette impression générale de ne pas aller bien. La consommation de substances a l’effet à court terme d’apaiser ces émotions désagréables. »

On s’attend à ce que le télétravail continue à prédominer. Depuis l’apogée des confinements du temps de la pandémie, le Wall Street Journal fait remarquer que le taux d’occupation des bureaux sont en constante remontée. Toutefois, ils tournent encore autour des 50 % d’occupation alors que les gens de différentes générations s’opposent au retour au bureau et demandent que le télétravail devienne une entente permanente pour eux.

Que peuvent faire les gestionnaires pour soutenir les membres de leur équipe en télétravail

Gérer la performance au travail de manière active, mais avec compassion

Selon la Dre MacKay, il ne relève pas d’un gestionnaire de connaître les raisons derrière la baisse de performance d’un employé. La personne pourrait devoir composer avec d’autres facteurs personnels comme un diagnostic médical, un enfant malade, une séparation, un trouble de santé mentale, des difficultés financières, un déménagement ou autre. De manière similaire, les employés ne devraient pas avoir besoin de dévoiler la nature exacte de leurs difficultés, mais ils devraient se sentir suffisamment à l’aise de parler à leurs gestionnaires lorsqu’ils vivent un moment plus éprouvant et pourraient avoir besoin d’un peu plus de soutien.

Quant à eux, les employeurs peuvent lutter contre la stigmatisation entourant les difficultés en lien avec la santé mentale et la consommation de substances, et faire preuve de compassion dans leur gestion de la performance au travail plutôt que d’essayer de comprendre pourquoi le travail de quelqu’un en écope.

La Dre MacKay souligne que les employeurs devraient comprendre que les troubles liés à la consommation de substances ne sont pas une faute morale, mais bien une réaction d’adaptation à des émotions négatives.

« Lorsque les employeurs comprennent cette distinction, cela efface la dichotomie entre “eux” et “nous” : nous cherchons tous à bien aller, tout simplement », affirme-t-elle.

La Dre MacKay encourage également les employeurs à tenir des conversations ouvertes avec leurs employés au sujet de comportements spécifiques qu’ils ont remarqués. En exprimant leur préoccupation et en offrant du soutien, comme en disant « J’ai remarqué que tu parais distant lors des réunions et que tu quittes le travail plus tôt assez souvent. Se passe-t-il quelque chose avec quoi je pourrais t’aider? », les employeurs peuvent créer un espace sûr pour le dialogue.

Dans les cas où un employé dévoile lui-même qu’il lutte avec la consommation de substances, les employeurs devraient le traiter avec compassion et empathie, tout comme ils le feraient pour n’importe quel autre trouble de santé physique ou mentale. Cette approche contribue à réduire la stigmatisation et encourage les employés à aller chercher de l’aide et à se servir des ressources à leur disposition par l’entremise des avantages sociaux.

Finalement, établir des structures de travail qui accommodent l’intégration du travail et de la vie personnelle peut contribuer de manière significative au bien-être des employés. Mettre en place des politiques telles que des journées de congé pour la santé mentale, des congés pour les rendez-vous médicaux et autres, et des semaines de travail flexibles démontre une compréhension de l’importance de la conciliation travail-vie personnelle. Les difficultés personnelles peuvent affecter la performance au travail de tout un chacun à un moment ou un autre. Une organisation qui met le mieux-être des employés en priorité favorise une main-d’œuvre en meilleure santé et rehausse la satisfaction et la productivité au travail.

Offrir du soutien en lien avec la consommation de substances et des ressources sur le mieux-être

Les employeurs peuvent prendre des mesures proactives pour veiller à ce que les employés, surtout ceux en télétravail, soient conscients des ressources à leur disposition. Dans le passé, les ressources ou les offres d’aide ne visaient que les cas les plus sévères (les gens ayant un trouble lié à la consommation de substances ou un trouble de santé mentale qui exigeait de s’absenter du travail ou d’obtenir un traitement clinique, par exemple).

La consommation de substances se situe sur un spectre, et il importe de souligner que même un faible niveau de consommation, surtout durant le jour, peut nuire à la performance au travail. Adopter une approche plus complète pour soutenir les employés implique de leur offrir des ressources de prévention, comme du contenu éducatif, du coaching, de la thérapie et de la formation. Cela peut aider à répondre aux besoins immédiats et fournir aux employés des outils et des ressources pour prévenir ou mitiger les défis potentiels avant qu’ils ne prennent trop d’ampleur. Cette approche démontre une position proactive et holistique quant au soutien aux employés, ce qui renforce davantage le bien-être global et le succès individuel au sein de l’organisation.

La prévalence croissante du télétravail a amplifié l’importance de fournir ce type de soutien, comme en témoigne l’augmentation des taux de consommation de substances chez les employés en télétravail.

En fournissant divers niveaux de ressources par l’entremise des avantages sociaux, les employés peuvent, en toute confidentialité, accéder au soutien nécessaire selon leurs besoins précis. Cela les autonomise à aller chercher de l’aide sans peur d’être jugé ou qu’on atteigne leur vie privée, ce qui favorise ultimement la santé globale et la satisfaction à l’égard de l’emploi.

Un excellent moyen d’y arriver vise à fournir aux employés un accès à des plateformes de bien-être pour répondre à des besoins précis. ALAViDA Consommation de substances fournit aux membres un soutien à la demande tout à fait confidentiel, directement depuis leur téléphone intelligent. Si un employé est aux prises avec la consommation d’alcool ou de drogues, il peut obtenir de l’aide grâce à cette solution éprouvée créée par des experts et des coachs de première ligne en matière de gestion de la consommation de substances. Les employés accèdent à ALAViDA au moyen du SENTiER, une plateforme sécurisée où ils reçoivent du soutien personnalisé grâce à une équipe de soins proactive, des outils de suivi et de prise de conscience, ainsi que des modules de TCCi (thérapie cognitivo-comportementale sur Internet).

Des recherches ont aussi démontré l’existence d’un lien entre les troubles liés à la consommation de substances et les troubles de santé mentale. LifeSpeak Santé mentale et résilience, un produit de LifeSpeak inc., est une ressource de premier plan sur la santé mentale qui comprend des milliers d’éléments de contenu dirigés par des experts et de courts modules d’apprentissage sur un large éventail de sujets, notamment la santé mentale en général, la résilience et la pleine conscience.

En mettant en œuvre ces solutions et d’autres qui soutiennent le bien-être global de chacun, comme Wellbeats Mieux-être et Torchlight, Parentalité et aide naturelle, les employeurs peuvent permettre à leurs employés en télétravail d’exceller dans leur environnement de travail à domicile et dans leur vie personnelle.

Adopter une approche préventive par rapport au bien-être des employés et à la gestion de la consommation de substances psychoactives

La prévention s’avère essentielle pour atténuer les coûteux troubles liés à la consommation de substances psychoactives chez les employés. En 2018, une évaluation économique de 162 millions d’inscrits non admissibles à Medicare et bénéficiant d’une assurance-maladie financée par leur employeur a révélé que 2,3 millions d’entre eux avaient reçu un diagnostic de trouble lié à la consommation de substances. Les troubles liés à l’alcool coûtent 10,2 milliards de dollars (environ 31 dollars par personne aux États-Unis), tandis que les conditions liées aux opioïdes coûtent 7,3 milliards de dollars (environ 22 dollars par personne aux États-Unis).

L’étude a également révélé des dépenses médicales annuelles de 15 640 dollars par assuré concerné, soit un coût total de 35,3 milliards de dollars (environ 110 dollars par personne aux États-Unis).

Ces résultats surprenants soulignent le rôle que les employeurs et les régimes de santé peuvent jouer pour aider les employés et les membres de leur famille qui luttent contre la consommation de substances psychoactives. La mise en œuvre de mesures et de stratégies préventives est cruciale, car elles permettent non seulement d’atténuer la charge financière importante associée aux dépenses médicales attribuables aux troubles liés à la consommation de substances, mais aussi de contribuer au bien-être général des employés.

En plus d’offrir un soutien confidentiel aux employés, ALAViDA Consommation de substances propose des ressources telles qu’une formation initiale complète et un Centre de formation complet sur la consommation de substances, afin d’aider les organisations à déstigmatiser les troubles liés à la consommation de substances sur leur lieu de travail, en discuter et les gérer en toute confiance.

Les conditions de travail, en télétravail ou en hybride, ont sans aucun doute amélioré la conciliation travail-vie personnelle pour de nombreuses personnes dans divers secteurs d’activité. Cependant, le problème grandissant de la consommation de substances psychoactives pendant les heures de travail souligne la nécessité pour les employeurs de répondre à cette préoccupation de manière proactive. Il est essentiel que les employeurs fournissent à leurs employés les ressources et le soutien nécessaires pour s’attaquer efficacement à ce problème, en permettant à leur personnel à distance de maintenir leur productivité, leur bien-être et un bon équilibre entre le travail et la vie personnelle.

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